ECRIVONS UN ROMAN

Pourquoi ne pas s's'enhardir ?

Elle réfléchit et une évidence s imposa , cette solution ne pouvait être que provisoire

Elle ne connaissait personne, n'avait aucun moyen de subsister. Aucun.

Pour manger une seule solution , travailler

Depuis qu'elle était emprisonnée au BP, elle avait perdu le compte de son âge........ Pas de parents aimants pour lui proposer un bout de gâteau, et ne parlons pas des cadeaux ! un cadeau, elle ne savait pas ce que c'était. Comme présent, elle n'avait que les maltraitances.

Voyons............... qu'elle âge avait elle donc ? pouvait elle bosser ?

dépossédée de toute identité , elle avait perdu la notion du temps qui passe ainsi que de son âge , après un effort de concentration elle compris qu elle avait l âge de travailler

Elle se prit à réfléchir ......... Mais ou était donc sa carte d'identité ? avait elle pensé à la prendre, dans l'émulation de la fuite ?

elle se souvint que lors de la préparation de la fugue , elle avait mis dans un sac des choses essentielles

Elle ouvrit fiévreusement son sac....................... yes !!!!!!!!! la carte d'identité était là !

Ainsi que la carte d'identité , elle vit l avenir s éclaircir

Elle décida donc d'entrer dans le premier restaurant venu pour demander du travail.
Après tout, notre Président n'avait il pas dit qu'il suffisait de traverser la rue ? Elle restait donc optimiste.............

oui traverser la rue fut payant , elle se retrouva a la plonge

mais ou dormir sans danger en attendant la première paye qui lui permettrait de louer une chambre ?

une idée lui traversa l esprit , pourquoi pas une auberge de jeunesse ?

Il y avait une fille qui travaillait avec elle, elle était rieuse et ouverte....... Elle lui posa la question et bingo ! Marie, car tel était son prénom, dormait dans une auberge de jeunesse, elle lui proposa de l'y amener à l'heure de la pause, elle était certaine que la patronne, joufflue et bienveillante, une vrai mama italienne, lui trouverait de la place.

c était heureusement une mama italienne et pas une tenancière de maison close , le gite et le couvert assuré l avenir s éclaircissait

Après le boulot, un peu de détente, un peu de flânerie dans les rues étroites de la petite ville, les gens envahissaient le quartier populaire où elles travaillaient, elle humait avec délices l'odeur de la vie, celles des frites et de la barbe à papa, celle des pizzas et des crêpes, le BON PASTEUR s'éloignait petit à petit de son esprit, tout lui semblait merveilleux, beau, empreint de magie....

tout était nouveau , la mode , les coiffures , la musique et les mœurs qui se libéraient , elle était loin du carcan semi carcéral du couvent

Malgré le travail, malgré l'amitié de Marie, le gite et le couvert, elle ne pouvait s'empêcher de penser, étant encore mineure, que le BON PASTEUR pouvait envoyer ses sbires pour la retrouver, ceci obscurcissait son bonheur tout neuf.

la prudence était une notion oubliée depuis la fuite comme si la liberté était acquise

Elle était mineure, la liberté, c'était la majorité.. Il lui fallait donc être prudente, très prudente, ne pas se faire remarquer. Surtout pas de manif..........

Elle se sentait totalement libre , sans peur ni contrainte, voir inconsciente, sans doute l ivresse de ce monde nouveau dont elle ignorait les codes

Surtout ne pas se faire remarquer, métro, boulot, dodo.... Mais elle avait envie de sortir, et un soir, avec Marie

la tentation se fit pressente et comme une tentation est faite pour y céder

Elle était jeune, avait envie de vivre ........... Un soir, Marie lui proposa d'aller danser............. Il y avait une guingette au bord de la rivière, il faisait chaud, un peu de fraicheur serait la bienvenue .

que fait on a la guiguette !!! on y danse et on picole !!!